Christelle Deloges, Naturopathe à Villemoisson-Sur-Orge en Essonne (91) Consultation au cabinet et en visio

Activité physique essentielle en naturopathie à Villemoisson

Activité physique en naturopathie : santé, moral, poids, lymphe et microbiote

Le 04/12/2025

Pourquoi bouger est essentiel en naturopathie?

Au-delà du sport, l'activité physique fait partie intégrante de la prise en charge naturopathique.

Levier naturel pour améliorer la santé, équilibrer le moral, réguler le poids, relancer le système lymphatique et nourrir harmonieusement le microbiote intestinal, l'activité physique est indispensable à notre santé globale.

femme marchant dans la nature souriante

Activité physique : un pilier fondamental en naturopathie pour la santé du corps et de l’esprit

L’alimentation et l’hygiène de vie sont souvent au centre des discussions santé, mais il existe un pilier tout aussi essentiel — et pourtant parfois négligé : l’activité physique.
En naturopathie, le mouvement n’est pas seulement associé à la forme ou à la gestion du poids : il est considéré comme un besoin vital, au même titre que respirer, dormir ou s’hydrater.

Notre corps est conçu pour bouger. Pourtant, le mode de vie moderne nous pousse vers la sédentarité, créant des stagnations physiques et émotionnelles qui peuvent affecter la santé globale : baisse d’énergie, stress, digestion perturbée, prise de poids, circulation lymphatique ralentie ou encore déséquilibres du microbiote intestinal.

Bouger régulièrement permet au corps de mieux fonctionner, mieux éliminer, mieux assimiler et mieux se défendre tout en agissant positivement sur le moral et l’équilibre émotionnel.


Que ce soit par la marche, le yoga, la danse ou des mouvements doux et conscients, l’activité physique joue un rôle majeur dans la prévention des maladies liées au mode de vie, la gestion du stress et l’harmonisation de nombreux systèmes biologiques fondamentaux.

Dans cet article, nous allons explorer ensemble comment l’activité physique agit comme un véritable soin naturel, notamment sur :

  • la santé physique et mentale,
  • la gestion du poids et du métabolisme,
  • la circulation du système lymphatique et la détoxification,
  • l’équilibre du microbiote intestinal et la digestion,
  • ainsi que la connexion intime entre intestin et émotions via l’axe intestin-cerveau.

 Bouger, ce n’est pas seulement transformer son corps… c’est aussi soutenir sa santé, apaiser son esprit et retrouver sa vitalité naturelle.

Bienfaits scientifiques du mouvement sur la santé cardiovasculaire et métabolique

le sport stimule le coeur

Bénéfices cardiovasculaires et métaboliques

L’activité physique améliore la santé cardiovasculaire grâce à des adaptations physiologiques mesurables :

Augmentation du débit cardiaque par renforcement du coeur et amélioration du volume d’éjection systolique (VES).

Réduction de la pression artérielle via une meilleure fonction endothéliale : l’exercice augmente la production de monoxyde d’azote (NO), un puissant vasodilatateur synthétisé par l’endothélium vasculaire.

Amélioration de la sensibilité à l’insuline : le muscle en contraction capte davantage de glucose via l’activation des transporteurs GLUT-4 indépendamment de l’insuline, favorisant une meilleure régulation glycémique et la réduction du risque de Diabète de type 2.

Activation des mitochondries : l’entraînement régulier stimule la biogenèse mitochondriale via la voie PGC-1α, augmentant ainsi la capacité du corps à oxyder les acides gras et à produire de l’ATP de manière plus efficace : moins de fatigue.

Sport & moral : impact neurochimique sur le stress et l’humeur

Le mouvement comme antidépresseur

Bienfaits neurologiques, cognitifs et émotionnels

Le mouvement agit directement sur la neurochimie et la neuroplasticité :

Libération d’endorphines, peptides opioïdes endogènes produits par l’hypophyse et l’hypothalamus : effet anxiolytique et analgésique naturel.

Hausse de la sérotonine et de la dopamine, neurotransmetteurs impliqués dans la régulation de l’humeur, la motivation et la modulation de l’appétit.

Réduction du cortisol : même si le cortisol augmente transitoirement pendant l’effort, l’entraînement régulier améliore la capacité du corps à revenir plus rapidement à l’homéostasie : meilleure résilience face au stress.

Augmentation du BDNF (Brain-Derived Neurotrophic Factor) : facteur neurotrophique clé du développement neuronal. Il favorise la neurogenèse dans l’hippocampe, améliore l’apprentissage, la mémoire et protège contre la neurodégénérescence.

Effet anti-inflammatoire central : l’exercice réduit les marqueurs inflammatoires systémiques (IL-6, TNF-α) qui peuvent également influencer le cerveau et l’humeur.

L’activité physique est aujourd’hui reconnue comme l’un des meilleurs outils non pharmacologiques dans la prévention de la dépression, via des mécanismes neurobiologiques et hormonaux.

Mouvement & poids : régulation hormonale de la faim et du métabolisme 

le sport régule la glycémie et le métabolisme

Contrôle du poids et régulation hormonale

Le mouvement influence la composition corporelle et plusieurs hormones impliquées dans la gestion du poids :

Augmentation du métabolisme basal : plus de masse musculaire = plus de dépenses énergétiques au repos.

Oxydation accrue des lipides : du fait d’une meilleure capacité mitochondriale et enzymatique (bêta-oxydation) : on brûle plus de gras.

Regulation de la leptine et de la ghréline : l’exercice peut améliorer la sensibilité leptinique (signal de satiété) et contribuer à stabiliser l’hormone de la faim, la ghréline.

Thermogenèse adaptative : activation du tissu musculaire et parfois du tissu adipeux brun lors d’exercices réguliers, augmentant la production de chaleur corporelle.

Réduction de la lipogenèse (stockage du gras) grâce à une meilleure régulation de l’insuline.

Le sport ne fait pas que “brûler”, il rééquilibre les signaux internes du stockage, de la faim et de la combustion

Système lymphatique & mouvement : un drainage interne mécanique vital

système lymphatique humain

Activation du système lymphatique et détoxification

Le système lymphatique est essentiel au drainage interstitiel et à la fonction immunitaire : en clair, il évacue les toxines en circulation.

Il dépend entièrement des mouvements musculaires et respiratoires pour circuler, car il ne possède pas de pompe centrale.

La contraction des muscles comprime et propulse la lymphe à travers les vaisseaux lymphatiques.

L’exercice profond (respiration diaphragmatique), le yoga et les activités avec impact léger comme le mini-trampoline améliorent le retour lymphatique et évitent la stagnation interstitielle.

Pendant l’effort, la lymphe circule jusqu’à 10 à 30 fois plus vite selon l’intensité du mouvement et favorise l’élimination des déchets métaboliques ainsi qu’une meilleure surveillance immunitaire.

Le mouvement agit comme un drainage interne mécanique, soutenant la détoxification naturelle.

 Microbiote intestinal et activité physique : un lien scientifiquement prouvé

sport doux et microbiote

Impact sur le microbiote intestinal

L’exercice physique agit comme un modulateur du microbiote :

Amélioration de la diversité bactérienne (alpha-diversité), reconnue comme un marqueur de bonne santé intestinale.

Augmentation des bactéries productrices de butyrate : le butyrate est un acide gras à chaîne courte (AGCC) anti-inflammatoire, essentiel pour l’intégrité de la muqueuse intestinale et la prévention des troubles métaboliques et immunitaires.

Renforcement de la barrière intestinale : réduction de la perméabilité intestinale via une modulation du système immunitaire et une meilleure microcirculation splanchnique.

Diminution de la dysbiose liée au stress : stabilisation du système nerveux entérique via la baisse du tonus sympathique et de l’inflammation.

Un corps qui bouge héberge un intestin plus fort, mieux protégé et plus diversifié.

Activité physique & axe intestin-cerveau : comment le mouvement influence nos émotions

sécrétion d'endorphine dans le cerveau

Effet sur l’axe intestin-cerveau

Ce point relie microbiote, lymphe et neurotransmetteurs :

Une meilleure diversité microbienne améliore la production de neurotransmetteurs intestinaux (sérotonine majoritairement synthétisée dans l’intestin).

La diminution de l’inflammation crèe une meilleure communication nerveuse avec le cerveau via le nerf vague.

Un drainage lymphatique optimisé réduit la stagnation toxique et inflammatoire des tissus, y compris intestinaux, influençant indirectement l’humeur et la clarté mentale.

L’exercice favorise une régulation du système nerveux autonome, ce qui diminue l’impact du stress sur l’intestin.

L’activité physique agit donc simultanément sur : le microbiote, le système nerveux, l'inflammation et l'humeur.

Conclusion : bouger pour soutenir la force d’auto-guérison du corps

Bouger permet d'être en bonne santé

Vous l'avez compris, l’activité physique est bien plus qu’un simple outil de dépense énergétique : c’est un mécanisme biologique essentiel, profondément ancré dans notre physiologie.

En remettant le corps en mouvement, nous favorisons une meilleure circulation sanguine, une régulation métabolique durable, un drainage lymphatique optimisé, et un rééquilibrage du microbiote intestinal, tout en stimulant directement les neurotransmetteurs du bien-être.

Les études scientifiques confirment aujourd’hui ce que la naturopathie observe depuis toujours :
le mouvement réduit l’inflammation systémique, améliore la sensibilité à l’insuline, renforce la barrière intestinale, augmente la diversité bactérienne bénéfique, et booste les facteurs de croissance cérébraux comme le BDNF — créant ainsi un effet domino positif sur la forme physique, le moral, la digestion, l’immunité et la gestion du poids.

Que ce soit par la marche, le yoga, la danse ou des exercices à impacts légers, l’important n’est pas la performance, mais la régularité et l’écoute du corps!


Bouger chaque jour, c’est aider l’organisme à :
✔ mieux se défendre,
✔ mieux éliminer,
✔ mieux assimiler,
✔ et mieux s’équilibrer, grâce à ses propres capacités d’auto-guérison.

Le corps possède une force incroyable. Le mouvement l’active. L’alimentation la nourrit. Ensemble, ils nous protègent.